• Fulcrum. n. m. (mot anglais, lat. fulcrum " point d'appui "). Point d'appui, pivot. Nous avons conservé le terme anglais particulièrement utilisé chez les ostéopathes. Un fulcrum peut être objectif, c'est-à-dire de nature matérielle (point d'appui ou centre mécanique) ou subjectif c'est-à-dire immatériel (centre de conscience). Un fulcrum est relié à l'espace.
    L'approche tissulaire envisage la cellule comme une conscience déterminant un espace limité par une membrane et centré sur un fulcrum. Le corps se conçoit alors comme une organisation d'espaces et de limites, centrés sur des fulcrums. Un espace organisé de consciences ou un espace de consciences organisées... Cette juxtaposition d'espaces limités finit par constituer des volumes et donc des formes, le tout manifestant un mouvement permanent d'expansion/rétraction, conséquence perceptible de la vie manifestée. Le corps peut se consi-dérer comme un ensemble liquidien pulsatile rythmique -expansion/rétraction-, organisé par un système de cloisonnement fibreux -membranes, fascias-, centré mécaniquement sur le ful-crum de Sutherland.
    Un fulcrum peut être physiologique, c'est-à-dire qu'il est intégré dans l'organisation du sys-tème qui fonctionne avec lui. Il peut également être aphysiologique, c'est-à-dire imposé au sein du système. Une rétention, à cause de la rétraction tissulaire qu'elle crée, impose un fulcrum non physiologique que le système doit gérer en créant des compensations. Cf.
    Still-point.



    Fulcrum de Sutherland. Point d'appui à l'immobilité relative, situé au niveau du sinus droit, jonction de la tente du cervelet et de la faux du cerveaux. Dans l'approche tissulaire, le ful-crum de Sutherland est considéré comme le centre mécanique du corps.